Hypnose médicale : démocratisation de l’utilisation en dehors de l’hôpital
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Hypnose médicale : démocratisation de l’utilisation en dehors de l’hôpital

L’hypnose médicale fascine, fait débat, entre engouement et scepticisme, elle prouve cependant ses bienfaits dans le domaine de la médecine. L’hypnose explore des ressources peu exploitées du cerveau en favorisant ses pouvoirs d’auto-guérison. Elle s’impose progressivement dans le milieu médical tant à l’hôpital qu’en dehors.

L’hypnose médical, qu’est-ce que c’est ?

L’hypnose se définit comme un état intermédiaire entre le sommeil et l’éveil. Par la parole, le praticien induit un état de conscience modifiée, comme le rêve, la méditation… Le patient est placé dans un état qui lui permet plus facilement d’accéder à son inconscient grâce à des associations d’idées et de suggestions.

Grâce à la parole, le sujet parvient à un état d’indifférence à l’extérieur lui permettant de se focaliser sur ses ressources internes de lutte contre la douleur. Cet état est différent du sommeil, en effet on observe une haute activité cérébrale notamment dans les zones liées à la gestion de la douleur, chez le patient sous hypnose.

Il existe différents types d’hypnose comme :

  • L’hypnoanalgésie, utilisé comme méthode antalgique,
  • L’hypnosédation, à visée sédative,
  • L’hypnothérapie regroupant l’hypnose classique, ericksonienne et hypnoanalyse.
    L’hypnotherapie se définit comme l’usage psychothérapeutique de l’hypnose. C’est la forme la plus utilisée dans le domaine médical et paramédical. En principe tout le monde est « hypnotisable », il ne faut cependant pas qu’il soit réfractaire à l’utilisation de cette technique et qu’il se sente en confiance avec le thérapeute de façon à se relaxer plus facilement.

L’hypnose, pour quelles situations ?

L’hypnose peut être bénéfique dans de nombreuses situations :

  • Dans la prise en charge de la douleur
  • Dans certaines psychothérapies (prise en charge des peurs, phobies, addictions…)
  • Dans la préparation de grands sportifs
  • Dans le cadre de soins palliatifs
  • Dans la prise en charge des maladies psychosomatiques (eczéma, psoriasis, asthme, rhinite allergique…)
  • Dans un but de relaxation, avant un accouchement (elle est citée dans les bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé relatant la prise en charge non médicamenteuse de l’accouchement) ou encore pour prendre confiance en soi.

Il existe cependant quelques contre-indications à la pratique de l’hypnose médicale :

  • Psychoses
  • Délires
  • Démences sévères

Démocratisation de l’utilisation de l’hypnose médical en dehors de l’hôpital

Développement de l’hypnose médical hors de l’hôpital

De plus en plus de professionnels de santé ont recours aux techniques d’hypnose.

  • Les dentistes : le nombre de dentistes hypnothérapeutes serait en augmentation. Cette technique permet de calmer les douleurs, angoisses et phobies des patients, lors d’actes dentaires dont ils ont souvent un souvenir désagréable. Les assistants-dentaires peuvent également être formés à la communication hypnotique pour prodiguer un climat de confiance dès la prise de rendez-vous. Les enfants seraient particulièrement réceptifs associant cela à un jeu.
  • Les infirmiers : l’hypnose fait en effet partie des techniques psychocorporelles que les infirmiers peuvent utiliser. Cela permet d’installer une relation de confiance entre le soignant et le patient ainsi qu’une prise en charge dans la globalité de ses douleurs.
  • Les psychologues peuvent utiliser cet outil en complément des thérapies. L’état détendu du patient permet de comprendre les problèmes sous-jacents au problème posé par le patient. Cela permet une meilleure thérapie par la suite.
  • Les kinésithérapeutes et ostéopathes voient également en l’hypnose un complément de choix dans la prise en charge des douleurs chroniques.

On voit également un développement des cabinets regroupant des professionnels de santé (médecins, psychiatres, psychologues…) formés à la pratique de l’hypnose, répondant à une demande en hausse des patients cherchant des nouvelles formes de traitements.

Existe-t-il des preuves scientifiques ?

Plusieurs études menées à Stanford ont montré des réponses neuronales aux suggestions hypnotiques. L’activité des neurones est plus intense dans la zone impliquée dans la concentration et la résolution des problèmes. Les échanges entre les zones impliquées dans la flexibilité et la conscience de soi sont également augmentés.

Cependant, les études concernant l’hypnose médicale sont délicates à réaliser car il faut prendre en compte le ressenti et la subjectivité du patient. D’après l’INSERM, l’hypnose prouve son efficacité dans le cas de la pratique de l’anesthésie locale et dans la maladie du côlon irritable.

Quelle réglementation ?

Il n’existe pas de cadre légal précis encadrant l’hypnose médicale. Elle est considérée en France comme une médecine alternative. L’Académie de médecine insiste pour que « ces pratiques restent à leur juste place : celle de méthodes adjuvantes pouvant compléter les moyens de la médecine ». Certaines complémentaires santé prennent en charge partiellement les séances d’hypnose.

Qui peut pratiquer l’hypnose thérapeutique ?

Il existe aujourd’hui des formations officielles réalisées par des professionnels de santé destinées aux professionnels de santé comme les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, kinésithérapeutes, ostéopathes, internes ou encore étudiants.

La plupart sont proposées dans le cadre de la formation continue et du développement professionnel continu et sont réservées aux professionnels de santé. Elle est également enseignée sous la forme de DU/DESU/DIU au niveau universitaire.

>> Pour aller plus loin : Découvrez comment financer sa formation Hypnose

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