La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) : Stratégie thérapeutique et coordination entre les professionnels de santé.
La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) : Stratégie thérapeutique et coordination entre les professionnels de santé.

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive ou BPCO est une maladie respiratoire chronique due à une obstruction et une inflammation progressive des bronches. C’est une maladie qui ne cesse de voir sa prévalence augmenter, elle toucherait plus de 3,5 millions de personnes, soit 6 à 8% de la population adulte française. Cela la classerait parmi les 4 principales causes de mortalité en France d’ici 2030. Il s’agit d’un véritable enjeu de santé publique.

Quels sont les facteurs de risque de la BPCO ?

Plusieurs facteurs sont reconnus comme à risque pour la BPCO :

– Le Tabac responsable de 80% des BPCO. Il s’agit du facteur de risque avéré le plus important. Ce risque augmente avec l’intensité et l’ancienneté de l’exposition tabagique. Cela comprend également le tabagisme passif.

– La pollution de l’air intérieur et extérieur. – L’exposition professionnelle ou domestique, notamment avec l’exposition chronique à la silice, aux poussières de charbon, aux poussières végétales, aux moisissures…

– Les maladies respiratoires de l’enfance, notamment l’asthme.

– Une composante génétique. La BPCO est donc une maladie multifactorielle attribuable à de nombreux facteurs, bien que le tabac en soit l’acteur principal.

Quelles sont les symptômes d’une BPCO ? Les signes de la BPCO apparaissent de manière générale après 40 ans, ils sont souvent sous-estimés car considérés comme des manifestations classiques du tabagisme.

– Expectorations.

– Toux chronique plus particulièrement une toux grasse.

– Dyspnée, de plus en plus importante. Au fur et à mesure, le patient souffre de dyspnée (difficulté à respirer) même au repos. C’est la conséquence la plus grave de la BPCO.

Diagnostic de la BPCO

Dès lors qu’un patient présente plusieurs de ces symptômes, il est primordial de réaliser des tests le plus rapidement possible pour contrôler l’évolution de la maladie et l’altération de la fonction respiratoire. D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), on estime aujourd’hui qu’entre deux tiers et 90% des personnes ne sont pas diagnostiquées.

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) : Stratégie thérapeutique et coordination entre les professionnels de santé.

Tout d’abord le médecin procède à un interrogatoire rapide du patient pouvant l’orienter dans son diagnostic. Dès lors qu’il le juge nécessaire, le patient peut être adressé à un pneumologue pour confirmer la suspicion de BPCO. Le premier test à réaliser est une exploration fonctionnelle complète de la fonction respiratoire grâce à une spirométrie. Ce test permet d’évaluer le degré d’obstruction des bronches. Il s’agit du moyen le plus fiable de déceler cette maladie et il permet de la classer sur une échelle de I à IV en fonction de sa sévérité (légère à très sévère). La BPCO est fréquemment associée à des comorbidités (comme une pathologie cardiovasculaire, un syndrome dépressif, une ostéoporose…) qui doivent être recherchées. Il est également important d’éliminer toutes autres causes possibles (cancer, tuberculose, insuffisance cardiaque…). Une radiographie pulmonaire est également réalisée dans la plupart des cas de BPCO pour déceler une possible pathologie associée.

Prise en charge de la BPCO

Selon le stade de la maladie, la prise en charge va légèrement différer et s’adapter à chaque cas. La BPCO ne se guérit pas mais son évolution peut être contrôlée. La prise en charge classique correspond à :

– L’arrêt du tabac : c’est la condition nécessaire pour limiter la progression de la maladie. Aucun traitement ne peut palier l’effet néfaste et destructeur du tabac sur cette maladie.

– Si la BPCO est liée à une exposition professionnelle, il faut interrompre cette exposition.

– Prise de médicaments pour soulager les troubles, principalement des bronchodilatateurs bêta-2 agonistes et anticholinergiques de courte et de longue durée d’action. Ils sont généralement prescrits par voie inhalée.

– Pour les BPCO les plus sévères, une oxygénothérapie peut être envisagée. – La vaccination antigrippale est recommandée chaque année aux patients atteints.

Nécessité d’une coordination des soins entre les professionnels de santé

Afin de déceler et traiter le plus rapidement possible une BPCO, il est primordial d’avoir une bonne coordination entre les différents acteurs du soin. Tout d’abord le médecin généraliste doit être capable de déceler rapidement des premiers signes évocateurs, réaliser les premiers tests et si besoin diriger son patient vers le pneumologue. Si des traitements sont prescrits par le pneumologue ou le médecin généraliste, le pharmacien doit absolument expliquer clairement le traitement, montrer la façon de le prendre, s’assurer que le patient a bien compris en lui faisant répéter les gestes. Cela permet d’assurer une observance maximale. En cas d’exacerbation, il est possible d’orienter le patient vers une hospitalisation, en particulier s’il s’agit d’une personne âgée, présentant des comorbidités et nécessitant une oxygénothérapie. De plus, il est très fréquent que le pneumologue ou le médecin généraliste adresse son patient à un kinésithérapeute pour réaliser de la kinésithérapie respiratoire. Cela permet au patient de mieux gérer son souffle au quotidien, de diminuer l’encombrement bronchique et de faciliter l’expectoration.

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